" Adolescente, mon image était un de mes support d’expression.
J’étais passionnée par les vêtements des années 50. Je chinait mes secondes peaux avec passion, mais j’avais interdiction de les porter. Une croyance familiale affirmait que ces « peaux cédées » pouvaient être porteuses de l’énergie de leur propriétaire. Pour contourner l’interdit, je me suis mise a les maquiller en cachette.
Je n’imaginais pas, alors, que ce petit jeu de « raccommodage » m’indiquerait une voie de création riche en possibilités. Mon parcours est devenu l’écho d'une quête de sens.
Au delà des préoccupations esthétiques dictées par la mode, au delà du paraître, je cherche à créer à partir de " l'être " à partir de soi.
Les rencontres "que je fais autour des histoires des textiles d'affection sont le point de départ de toutes mes créations. Vêtements, torchons , draps, mouchoirs, débarrassés de leur utilité immédiate deviennent ainsi mon creuset.
Les textiles d'affection réveillent nos mémoires et font émerger des récits dont la chaine et trame est composée par le conscient et l'inconscient.
Ce sont ces histoires qui servent de guide à ma démarche et qui donnent du sens aux transformations textiles obtenues.
Je considère ainsi certains textiles comme une preuve de notre existence.
Un moyen de retrouver notre passé, notre histoire individuelle, sociale ou politique.
Une démarche de création qui met en œuvre des processus de création multiples et complexes indissociables de l'humain.
Parcours
30 ans d'expérience ... pour construire un chemin qui donne du sens a sa démarche de création.
20 ans développer au fil des rencontres et des expériences une démarche qui tiens compte de l'autre et de son histoire au sein même du processus de création mis en oeuvre ...
Un chemin de rencontres qui lui ont indiqué une voie singuliére qui fait echo a ses quêtes ...
" La mémoire" réelle ou imaginé des vêtements transformés par Manuela Ribeiro est le fil d'Ariane de son concept.
Une approche qui concillie son travail de créatrice textile , costumiére et plasticienne ... le mettant en pespective avec les mutations de notre monde contemporain.
Un monde où le recyclage, approche "pauvre" d'hier, prend un tout autre visage aujourd'hui.
C'est un acte créatif, artistique, ludique, sensible et éco-citoyen !
Cette approche deviens possible et riche de sens dans un monde ou la décroissance est à l'orde du jour et la quête de sens une voie à suivre !
Par dates
1986 - Porto / Premières collections
Noir, choc et rock est sa devise ! Dans un Portugal, tout juste sorti d’une longue période de dictature et encore engoncé dans ses interdits et traditions, la styliste autodidacte s’amuse de la mode, la détourne et en fait son moyen d’expression.
1990/1995 - France / pour continuer l'aventure Manuela Ribeiro poursuis diverses formations professionnelles en candidature libre.
Elle veux être en mesure de réaliser ses idées de A à Z. Elle se forme à la couture, au patronage et au moulage.
CAP/BEP couture, Baccalauréat Littéraire (université de Nantes), Brevet Technique de patronnière modéliste (Greta de la mode de Cholet), Costumière (Théâtre National de Rennes) et divers stages au Portugal (bureau d'études ), à Londres (costumiers), a Nantes
(opéra, compagnie de théâtre) ainsi qu'avec des productions Parisiennes en tant que costumière.
1996 - Nantes / Création sur mesure
Aprés ses diverses expériences complémentaires, l'ouverture d'un atelier/boutique à Nantes seront l'occasion pour Manuela Ribeiro de s'aventurer dans une nouvelle voie: la création sur mesure. Ses accessoires, costumes de scène ou robes de mariée vont être son alibi pour organisant des défilés spectacles ou des performances .
1997 - Dans l’intimité de son atelier, une rencontre singulière, autour de l’histoire d’un pull qu’elle transforme en chapeau, la renvoie à sa passion d'adolescente: la transformation textile.
Le recyclage n’est pas une démarche à la mode et peu de clients osent ou s’intéresser à son approche, pourtant la créatrice décide de continuer dans une voie de création singulière pour l'époque.
2000 - Paris / Upcycling
Suivant son fil d'Ariane, Manuela Ribeiro proposera ses pièces uniques issues du recyclage textile chez "Territoire" un concept store à Bastille. Un espace individuel lui est consacré pour exposer sa collection "Résurrection" . Elle y scénographie son processus de transformation textile :
Avant/Pendant/Aprés - Passé / Présent / Devenir .
2000/2002 - un passage par chez Joseph, Avenue Montaigne, quelques projets dans le cinéma, le théâtre à Paris mais surtout la créatrice continue a développer son concept de transformations textiles en y associant désormais ceux qui acceptent de lui confier l'histoire de leur "textile d'affection".
2003 - Paris / Ouverture de sa boutique atelier d'upcycling sur mesure.
Au "13", rue Muller dans le 18éme à Paris, Manuela propose des piéces uniques dérivées de l'upcycling et des pièces expérimentales.
Au contact des clients elle décide de développer une approche de création sous un mode participatif.
Ses premières "alchimies textiles " sur mesure émergent. Sur mesure et ateliers participatifs se font alors tout naturellement echo.
2005 - Direction artistique et développement de projets culturels au sein du collectif "Alma Nue".
Une équipe d'artistes pluridisciplinaire s'est regroupé pour développer des projets culturels associant art et mode .
Projet artistique: O2mail accueilli à la Fondation Gulbenkian. Une expérience qui confirme son besoin de s'appuyer sur des supports de création tels que la photographie et la vidéo.
2007 - Le "textile d'affection" comme support de transformation symbolique.
Manuela Ribeiro pose une camera lors d'une interview. L'histoire d'un "pull" d'affection" sera un support pour réaliser une premiere vidéo pour témoigner de sa démarche. Cet outil, utilisé comme trace de son processus de création/transformation lui indique un chemin de création singulier où la rencontre avec l'autre deviens le fil conducteur d'un processus de création qui prend racine dans la mémoire.
Son approche marquera le début d'une période de création expérimentale qui répond à sa quête de sens .
/ Son fil d'Ariane ... Les récits et histoires associés aux textiles "d'affection".
Sa démarche de transformation textile a une dimension symbolique qui est portée par le sens qu'elle cherche à donner aux métamorphoses textiles qu'elle réalise. Son intuition la pousse à continuer l’exploration des rapports enchevêtrés existant entre un vêtement porteur d’histoire, dit « vêtement d’affection » et une mémoire individuelle. Son approche lui indique une voie de création qui, fait écho à sa quête de sens, et qui s’imposera tout au long de son parcours comme un fil d’Ariane. A ses processus de création textile Manuela Ribeiro associe le support photo et video comme trace .
Dés lors que son approche questionne l'histoire de chacun par le biais du récit individuel, dans le but de donner du sens aux transformations textiles opérées, la créatrice inscrit son travail nommé "Alchimies sur mesure" dans une démarche de création pluridisciplinaire à la frontiére entre art et mode .
2009/2010 - "Alchimies sur mesure" : un projet artistique participatif pour une exposition pluridisciplinaire.
Son projet est sélectionné dans le cadre d'une résidence d’artiste.
Pendant 9 mois de création, Manuela Ribeiro accueille et recueille la parole des publics invités a partager le souvenir associé à leur vêtement d'affection lors de workshops individualisés et de groupe. La photographie et la vidéo couplé a la création textile permettent une mise en scène des "vêtements d’affection" et le processus de leur transformation symbolique.
Dans ce cadre elle organise des conférences autour de thématiques en lien avec sa pratique et sa démarche de création.
2011/ 2012 - La création textile comme une voie de recherche entre art et mode: support de médiations culturelles.
En formation au CNAM dans le cadre d'une licence de médiations culturelles, elle sera invitée par Jean Pierre Chrétien, Maître de conférences, au Conservatoire national des arts et métiers a participer à un projet de résidence au sein d'un espace de "création partagé" dont il est le directeur artistique: " le vent se lève".
En parallèle Manuela Ribeiro est invitée par le CCAS du XVIII arrondissement a développer des ateliers de création en direction d'un public de femmes du quartier. Le torchon d'affection, sera son support de création de référence pour mener projets d'ateliers individualisés et de groupe.
2012 - Une démarche à la frontière de l'art et de la création textile
Sélectionné dans le cadre festival de la photo OFF paris 2012
Manuela Ribeiro présente un projet intitulé "Très a table" à la galerie du Buisson ( Paris X )
Pain, eau, pommes. partage d'un repas culturel : humanité, diversité, égalité, fraternité.
C'est l’aboutissement de deux années de travail de création nourries par l'écho les histoires des "torchons d'affection" glanées dans le cadre des ateliers de création de broderies des "torchons d'affection".
Depuis 2013 /
Aujourd’hui, Manuela Ribeiro continue sa démarche de transformation textile et dans ce cadre elle propose .
- La vente des produits uniques métamorphosés intitulés " textiles stories ",
- Des créations sur mesure réalisées à partir de vos propres textiles d'affection.
- La transmission des ses compétences dans le cadre de workshops ou ses processus de création sont un support pour développer votre créativité.
- Une démarche de développement personnel à travers une approche ludique et artistique basé sur les récits associés aux vêtements dits d'affection.
Manuela Ribeiro cherche a développer de processus qui tendent à relier art et création textile.
Dans ce cadre l'artiste développe un travail de plasticienne dans lequel elle tisse et métisse vidéo, photographie et création textile avec pour fond de scène des mémoires individuelles et collectives qui questionnent nos humanités.